De Bussy-Saint-Georges à Phuket

Jean-Marie a 50 ans, et vit à Bussy-Saint-Georges, en Seine-et-Marne. Il est informaticien et, après mûre réflexion, a fait le choix d’un départ anticipé à la retraite. Si cela n’est encore qu’un projet, il songe sérieusement à s’installer en Thaïlande…

 « Entre accumuler ou profiter de quelques belles années supplémentaires, j’ai choisi »

Phuket

Sur le fait d’opter pour une retraite anticipée, Jean-Marie reconnaît avoir eu à faire  un choix « cornélien ». Mais sa décision est aujourd’hui prise.« Entre accumuler ou profiter de quelques belles années supplémentaires, j’ai choisi ».Cela ne sera évidemment pas sans conséquences sur ses revenus… « Cela veut dire jouer serré, s’assumer financièrement pendant ces années et accepter une retraire fortement minorée. En résumé, ma retraite sera un complément pour me sécuriser pas un élément clé du projet. » Le coût de la vie attractif qu’offre la Thaïlande est donc un des facteurs qui font que Jean-Marie aimerait s’y installer pour sa retraite, idéalement, dans 5 ans. « Un niveau de vie inférieur permet d’autant mieux de mener ce projet. J’estime en valeur 2010 à 1500/1800€ par mois mon budget, le montant de la location inclus». (ndlr : vous vous invitons à visiter notre rubrique consacrée au coût de la vie en Thaïlande pour vous rendre compte qu’avec un tel budget, on peut avoir un confort de vie bien supérieur à la France).

 « Beaucoup de possibilités de choix autour du mode de vie, entre les activités sportives, la plage, la fête… »

Phuket Patong

Mais comme tous ceux qui se sont installés, s’installent ou songent à s’installer en Thaïlande, l’aspect financier est loin d’être l’unique source de motivation… depuis ses premières vacances en Thaïlande en 1999, Jean-Marie a parcouru l’Asie, et plus particulièrement la Thaïlande, lors de nombreux voyages, et il nous confie : « « L’ambiance Thaïlande » est difficilement définissable, et pourtant le ressenti est si particulier que je ne l’ai pas retrouvé dans un autre pays » C’est-à-dire ? « Une culture qui intègre une grande part de tolérance, le niveau de développement, l’organisation, les services. Le bon cœur « Jay dii », la droiture que l’on retrouve chez beaucoup de Thaï. Beaucoup de possibilités de choix autour du mode de vie, entre les activités sportives, la plage, la fête… Une communauté française significative, du moins dans les cités balnéaires ou la capitale. La capacité de cohabitation avec les autres cultures (dont la notre) sans pour autant parler d’intégration. L’impression d’un second chez soi se profile très vite… » Pour reprendre le jargon scolaire, la Thaïlande, c’est le salad-bowl, plutôt que le melting-pot : un mélange des cultures sans uniformisation des modes de vie. Un exemple concret ? « Pour un expatrié, la proximité de cités balnéaires permet de retrouver quasi intégralement ses habitudes alimentaires si il le souhaite (vin, pain…) en plus du confort de vie quotidien. » Habituée à recevoir touristes et expatriés, la Thaïlande a en effet développé une offre commerciale et de services adaptée aux exigences des occidentaux.

« Les constructions récentes sont au standard international et sont vraiment attirantes, les finitions sont toujours bonnes »

Appartment Phuket Patong

Jean-Marie envisage de s’installer à temps plein en Thaïlande : « Me  baser à l’année en Thaïlande, effectuer régulièrement des voyages dans d’autres pays d’Asie. Je pense rentrer une fois par an en France et, bien sûr, recevoir mes amis français. » Concernant son projet immobilier, il souhaite fonctionner par étapes. « Louer dans la résidence choisie avant d’acheter peut être prudent. Avoir la capacité  d’être mobile, le temps de « faire son trou » (bien connaître son environnement et développer un réseau de connaissances). Le passage du statut de touriste à celui d’expat mérite de prendre son temps ». Niveau destination, Phuket tient la corde… l’île la plus prestigieuse de Thaïlande offre en effet une combinaison unique d’avantages, auxquels Jean-Marie est sensible : « la proximité de la plage, d’endroits ou la nature est accessible mais aussi la proximité d’un ensemble de services, d’un aéroport international, et une communauté francophone ». A terme, Jean-Marie n’exclue pas d’acheter, avec un budget maximum de 100 000 € « un appartement type deux pièces, un bon compromis confort de vie/prix».

Jean-Marie, qui s’intéresse donc de près à l’immobilier en Thaïlande, nous livre son analyse, sans concession, sur le marché : « Des biens de qualité inégale, des prix en constante augmentation, un taux de change euro/bath actuel défavorable. Les constructions récentes sont au standard international et sont vraiment attirantes, les finitions sont toujours bonnes. La période actuelle est troublée mais les perspectives en matière touristique pour la Thaïlande sont bonnes. Le taux de retour des touristes est très important (on est venu une fois on y revient) et les nouveaux pays émergents sont un vivier de touristes en puissance».

Parmi les questions qu’il n’a pas encore approfondies : le sort de sa résidence en France, la couverture santé, et lafiscalité. Concernant son appartement à Bussy-Saint-Georges, qui est encore en cours de remboursement, Jean-Marie constate que « si je le loue, le loyer et les charges ne couvrirons pas complètement le remboursement ».Pourquoi ne pas vendre et ainsi financer aisément l’acquisition d’un bien en Thaïlande ? « La question est posée… mais le conserver ce serait un confort de vie supplémentaire pour les périodes de retour en France et une sécurisation pour mes vieux jours ». Un sujet à creuser, donc… tout comme celui des aspects administratifs liés à une installation en Thaïlande, sur lesquels nous apportons des premiers éléments de réponse dans notre rubrique sur le sujet. D’un point de vue purement immobilier, rappelons que l’équivalent de la taxe d’habitation et de la taxe foncière n’existe pas en Thaïlande.

« Dès mon premier voyage en Asie j’ai été séduit par ce que je ressentais et par les expatriés rencontrés, très heureux d’être la. J’ai remarqué que pour la plupart, le retour en France était ponctuel. Bref ils étaient bien dans cette nouvelle vie. » Nous souhaitons vivement à Jean-Marie de rejoindre cette heureuse communauté !

* par soucis d’anonymat, le prénom de la personne interviewée a été modifié.

Propos recueillis par Louis