Près de 200 millions de personnes dans le monde souffrent d’ostéoporose, ce qui en fait la maladie osseuse métabolique la plus répandue. Elle entraîne une résistance des os compromise, à la fois au niveau de la perte de masse osseuse, en raison de leur faible densité, et également au niveau du déclin de leur qualité, se traduisant par une détérioration de la microarchitecture osseuse.

Voici six choses à savoir sur l’ostéoporose et sur le rôle de l’exercice dans sa prévention et dans la réduction de son impact sur les personnes qui en souffrent :

 

1. Les fractures de fragilité sont les plus probables

Les personnes souffrant d’ostéoporose ont un risque beaucoup plus élevé de subir une fracture de fragilité – qui est une fracture spontanée ou provoquée par un traumatisme relativement mineur (par exemple, après une chute à une hauteur égale ou inférieure à votre taille debout, ou lors d’une marche à vitesse normale). Les zones les plus exposées à ce type de factures sont la colonne vertébrale, les hanches et les poignets.

 

2. Le vieillissement et le sexe influent sur le risque d’être touché par cette maladie

Le vieillissement est l’un des principaux facteurs de risque. La plupart des cas d’ostéoporose surviennent après l’âge de 50 ans. Les femmes sont environ quatre fois plus susceptibles que les hommes d’en souffrir en raison principalement de la taille réduite de leurs os et de l’effet de la diminution des hormones œstrogènes à la suite de la ménopause, ce qui peut alors entraîner une perte osseuse.

 

3. Les conséquences peuvent être graves

Les patients souffrant d’une fracture de fragilité peuvent ressentir une douleur chronique, une immobilité, une qualité de vie inférieure, une perte d’autonomie et une mortalité globale plus élevée. La première fracture de fragilité expose le patient à un risque accru d’en subir de nouvelles.

 

 

4. L’exercice et les apports en calcium et en vitamine D sont des indispensables

L’exercice, le calcium et la vitamine D sont des composants essentiels de la santé osseuse tout au long de la vie – cela permet de prévenir de l’ostéoporose, de ralentir le taux de perte osseuse et de rétablir leur solidité chez les patients déjà atteints de la maladie.

 

  • L’Exercice :
    Les meilleures preuves dont nous disposons prennent en charge des programmes d’exercice associant la force, l’équilibre et l’entraînement aérobie. Ceux qui ne comprennent que la marche ne sont pas aussi efficaces dans la prévention des chutes et n’ont pas d’incidence sur la densité minérale osseuse de la hanche. Vous pouvez alors renforcer vos os en faisant des exercices de port de poids tels que la course à pied, l’haltérophilie, le tennis et la montée d’escaliers. Les adultes plus âgés devraient viser au moins 30 minutes quotidienne d’activité physique aérobie d‘intensité modérée à vigoureuse.

 

Si vous avez déjà eu une fracture de la colonne vertébrale ou d’autres limitations physiques, envisagez des alternatives à faible impact, comme le Pilates. Cela améliore la force et l’équilibre, permettant ainsi à votre corps d’avoir les réflexes appropriés pour réagir rapidement avant une chute et d’éviter les cassures et les fractures osseuses pouvant alors survenir.

 

  • Le Calcium :
    Visez un apport quotidien total de 1 200 milligrammes par le biais d’un régime alimentaire et de suppléments.

  • La Vitamine D :
    Un apport quotidien de 400 à 1 000 UI est recommandé chez les adultes de moins de 50 ans sans ostéoporose ni d’autres troubles de l’absorption de la vitamine D. Un apport quotidien de 800 à 2 000 UI est recommandé pour les adultes de 50 ans et plus.

 

 

 

5. Les médicaments peuvent augmenter la solidité des os

Ils peuvent être prescrits aux hommes et aux femmes présentant un risque de fracture élevé, tels que ceux ayant déjà subi une fracture de fragilité des hanches ou de la colonne vertébrale et ceux ayant subi deux fractures ou plus ne touchant pas ces deux endroits. Les médicaments peuvent stabiliser ou améliorer la densité osseuse et il a été démontré que le risque de fracture était alors réduit d’environ 50%, les bénéfices les plus importants étant observés chez les patients considérés à risque élevé.

 

6. FRAX peut estimer votre risque de fracture futur

FRAX est un outil en ligne utilisé par les médecins pour calculer le risque absolu, sur 10 ans, des patients souffrant de fracture de la hanche ou d’ostéoporose majeure. L’algorithme FRAX calcule le risque en utilisant les attributs individuels du patient, tels que le sexe, l’âge, la densité osseuse de l’os du col fémoral, l’historique des fractures de fragilité, les antécédents d’utilisation de glucocorticoïdes, le faible poids (grâce à l’IMC), le tabagisme, la consommation d’alcool, les antécédents de fracture de la hanche des parents et enfin le diagnostic préalable de la polyarthrite rhumatoïde.

 

 

 

Que vous soyez un jeune adulte ou que vous ayez atteint un âge où l’ostéoporose devient une importante menace, la protection de vos os doit rester une priorité. Et si vous n’avez pas été atteint  d’ostéoporose, demandez à votre médecin quelles en sont les options de dépistage.

 

 

Le Docteur Alisara (Amy) Arirachakaran est chirurgienne orthopédique et spécialiste des sciences du sport à l’Hôpital International Bumrungrad et du Centre Sports and Lifestyle du Vitallife Scientific Wellness Center.