Ceux qui sont déjà allés en Thaïlande ou même ceux qui ont aperçu des photos de ce magnifique royaume ont du se rendre compte de la présence de sorte de « temples miniaturisés » devant les demeures des autochtones ou près de lieux publics et rues très fréquentées. Ce sont des « spirit houses », ou maisons des esprits, qui protègent la demeure et reçoivent des offrandes quotidiennes. Conformément à la religion bouddhiste, nourriture, boissons et fleurs sont disposés au pied de ces maisons des esprits et sont censés apporter, entre autres, bonheur et prospérité.
Une solution de « recyclage » des maisons des esprits
Parfois cependant, les maisons des esprits sont abandonnées par les dits esprits, et ainsi n’ont plus grande utilité si ce n’est décorative. La question se pose alors de l’utilisation de ces demeures miniaturisées, et c’est le gouverneur de Chumphon qui a trouvé la solution idéale pour les recycler : les transformer en récifs coralliens artificiels.
Des récifs coralliens artificiels peu communs
La plupart de ces maisons des esprits abandonnées sont jetées dans des lieux publics et laissées à leur triste sort. Leur réutilisation s’impose et c’est cette solution des récifs artificiels qui a été retenue. Ainsi, ces maisons, immergées volontairement dans les profondeurs des eaux turquoises permettent de protéger la faune et la flore sous-marine. Si tout se passe comme prévu, les maisons des esprits seront rapidement envahies en l’espace de quelques mois par poissons et crustacées et leur fourniront un abri et une demeure solides.
Des résultats qui ne se font pas attendre
A la manière de maisons à insectes, ce projet souhaite favoriser la biodiversité locale. Face à des côtes parfois abimées par le tourisme et l’industrie que ce dernier représente, le gouverneur de Chumphon souhaite ici offrir une seconde vie au bois qui constitue ces lieux de prière tout en instaurant un plan de restauration et de réintroduction marines. Cette initiative du Siam est soumise à de nombreux tests depuis plus de deux ans et après expériences multiples, les pêcheurs locaux se sont rendu compte que depuis l’installation première de ces récifs artificiels peu orthodoxes, les stocks de poissons et de crabes n’ont eu de cesse d’augmenter car les maisons des esprits leur offrent un abri propice à leur développement.