A l’approche de la crémation du Roi Rama IX, prévue le 26 octobre, c’est tout le Royaume qui est en ébullition. Les préparatifs se précisent et les offrandes religieuses se multiplient. Les « monks », moines bouddhistes, préparent au sein des temples une cérémonie historique. Mais quelle symbolique possède la crémation dans l’univers religieux bouddhiste ?
Le rituel de la préparation du corps
Dans la logique bouddhiste, le corps et l’âme de celui ou celle qui a été emportée doivent se sentir en paix. Selon cette optique, la famille et les amis du défunt ne doivent autour de lui pas pleurer ou montrer de signes de chagrin jusqu’à son dernier souffle. En effet, un manque de paix intérieur l’empêcherait de quitter ce monde.
La position du corps est également très importante : à la manière de Bouddha, le défunt est positionné comme le « lion couché », c’est à dire qu’il est tourné sur le coté droit, main gauche sur la jambe gauche, main droite sous la joue.
La mort perçue comme une métamorphose
Pour les bouddhistes, la mort ne représente pas une fin. Au contraire, c’est une métamorphose, un passage vers un autre monde qui n’est pas perçu négativement. La réincarnation du défunt va également dépendre de son karma, c’est à dire de la façon dont il a agit durant sa vie et du bien ou du mal qu’il a pu effectuer autour de lui. Plus le karma est bon, mieux c’est, car cela signifie qu’il sera possible de se réincarner en tant qu’humain ou force divine. A l’opposé, un mauvais karma conduira à une réincarnation animale ou démoniaque.
La crémation comme moyen de libération du corps et de l’esprit
De nombreuses prières sont effectuées par les proches avant et après la mort de la personne. Ainsi, par la crémation, l’âme et le corps sont libérés de la forme humaine et cela permet la réincarnation du défunt. Suite à cette cérémonie, les cendres sont disposées dans une urne et peuvent être mises en terre ou gardées à proximité de la famille du défunt.
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